Il arrive que les cliniciens restent perplexes quand les éléments classiques de la sémiologie psychiatrique manquent. L’absence d’éléments de dissociation, de délire constitué, de retrait catatonique, d’hallucination ou de troubles du langage implique que nous portions notre attention sur d’autres signes, plus discrets. La distinction entre névrose et psychose n’est plus aussi tranchée, ce qui a rendu nécessaire une reformulation de la clinique différentielle.
C’est pourquoi la clinique du nouage est précieuse car elle donne des indices sur la manière d’orienter le traitement. Elle peut indiquer s’il est préférable de porter une attention sur le corps et ses dérèglements ou bien sur une modalité singulière de lien social pour se prémunir de l’Autre. Nous allons voir comment les auteurs traitent de la variété des nouages rencontrés.
Sommaire
Liminaire, Samantha Anicot
Enseignements sur la psychose
Panorama des découvertes freudiennes sur les psychoses, Jean-Louis Woerlé
Une lecture de l’« Allocution sur les psychoses de l’enfant » et de la « Note sur l’enfant » de Jacques Lacan, Éric Guillot
Maladie mentale : se construire un corps
La maladie mentale, une clinique borroméenne, Éric Blumel
Églantine, la funambule. Contrer l’ennui par un effort de poésie, Sébastien Rose
La difficulté d’appareiller un corps qui n’est pas celui du miroir, Samantha Anicot
La persécution à l’œuvre
Schreber n’était pas trans, Fabrice Bourlez
« Je suis un empathe » : une nomination comme barrage contre l’imaginaire, Claire Pigeon
La prise en charge thérapeutique de l’automatisme mental, Romain Aubé
Écrire le réel
Les racines d’un style, Monique Amirault
L’emploi du temps d’Alice, Zoé Verhamme
« Angel », Barbara Brière
Kiosque
Phantom Thread : « Cousu de fil noir ou les caprices d’Eros », Nadine Michel et Marie-Thérèse Rol