« Le désir c’est le point problématique où le sujet répond à un appel de l’être et du vouloir,
sous une forme opaque, après qu’il n’ait pu dire ce qu’il souhaite ni ce qu’il veut. » J. Lacan
L’enfant demande au kabbaliste : pourquoi suis-je né ? Le kabbaliste répond : parce que tu l’as désiré.
Le ton est ainsi donné qui met à distance le gène, l’hormone et la synapse tout en écartant le désir de l’envie, du besoin, du souhait… Si le desiderium latin évoque le « regret d’une absence », c’est sans doute pour corréler le désir au manque. Mais ce manque, peut-on le combler ? Les objets échangés, accumulés, collectionnés avec frénésie s’avèrent inaptes à satisfaire le désir lequel, de ce fait, impassible et indestructible ne se connaît qu’un objet : lui même !
Bien sûr que l’Autre y est intéressé. Cet Autre, que me veut-il ?
L’objet de mon désir n’est-il pas d’abord le sien ? Ainsi serai-il, le désir, passant par ici, repassant par là, glissant entre les mots, insaisissable, toujours énigmatique…
Actes du Ve colloque du Collège des humanités organisé les 26 et 27 septembre 2015 à Montpellier.
Textes de : M. Lévy, A. Ménard, J-M Gueuullette, E. Solano-Suarez, C. Henri, F. Albrecht, R. Stitou, C. Vidal et F; Ansermet.